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Que se passe-t-il? | Comment puis-je le voir? | Que puis-je faire? |
Développement cérébral | ||
Le cerveau fonctionne plus efficacement | Le jeune adolescent peut apprendre et comprendre de nouveaux concepts et interpréter des renseignements complexes. |
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La vitesse du traitement cérébral de l’information augmente | Il peut apprendre de nouveaux renseignements plus rapidement. | |
Il commence à faire la différence entre risque et récompense | Il est désireux d’essayer un éventail
de nouvelles activités.
Il peut s’engager dans des comportements potentiellement dangereux ou néfastes (comme rester dehors après le couvre-feu), sans paraître se soucier des conséquences éventuelles.
Il peut être attiré par des activités favorisant les sensations fortes et la prise de risques (p. ex., saut de falaise, montagnes russes).
À cette étape, il peut commencer à améliorer sa capacité à évaluer les risques par rapport aux récompenses.
Il devient plus réceptif au plaisir et aux récompenses comme :
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La capacité à contrôler ses pulsions et à réguler son comportement n’est pas encore à son plein potentiel | Il peut avoir tendance à chercher la satisfaction immédiate — sa capacité à contrôler ses pulsions n’est pas encore à son plein potentiel. |
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Développement des capacités de raisonnement | ||
La capacité d’abstraction augmente |
Il peut généraliser les règles d’abstraction à partir d’exemples concrets (p. ex., il intègre le fait que l’entraînement peut être bénéfique pour améliorer ses résultats sportifs et peut aussi s’appliquer à des activités autres que le sport). Il peut envisager ce qui pourrait se passer dans une situation hypothétique et dans des situations de la vie réelle (p. ex., il peut décrire ce qui pourrait survenir en cas de fonte des neiges à l’échelle mondiale). Il peut formuler et mettre à l’épreuve des hypothèses afin de tirer des conclusions (p. ex., « Je vais essayer un nouvel itinéraire pour me rendre à l’école, car je pense qu’il est plus rapide »). Il peut faire abstraction de ses croyances quand il envisage la structure d’un argument. |
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Les facultés de raisonnement logique se renforcent | Il peut comprendre des principes logiques et commencer à faire preuve de raisonnement logique (par exemple, il développe des stratégies lorsqu'il participe à un jeu où la façon de jouer des autres joueurs a un impact sur les résultats de ce jeu). | |
La mémoire de travail s'améliore | Il peut garder en tête divers aspects d'un problème en même temps (p. ex., il peut envisager les conséquences au niveau horizontal : si je fais "X", cela aura des conséquences sur "Y", ce qui aura des conséquences sur "Z" »). |
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Les croyances sur le savoir et sur les « faits » deviennent plus sophistiquées |
Il remarque que les personnes exposées aux mêmes faits peuvent tirer des conclusions différentes, remettant ainsi en question la nature absolue des « faits ». Il commence à comprendre que la « bonne réponse » dépend parfois de divers facteurs. |
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Ressenti des émotions | ||
Les centres émotionnels du cerveau se développent plus tôt que d'autres régions cérébrales |
Le jeune adolescent ressent les émotions de façon plus intense. Il peut être plus émotif, avoir des sautes d'humeur et présenter des réactions plus intenses à des enjeux ou événements comme :
Ces émotions intenses peuvent se manifester dans le cadre de comportements changeants, disproportionnés ou difficiles (p. ex., attitude agressive). |
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La capacité à lire le langage corporel continue de s'améliorer |
Il devient capable de lire et de saisir les manifestations d'émotions d'autres personnes. Il est possible qu'il ne soit pas encore totalement en mesure de distinguer correctement les expressions de peur sur le visage (parfois prises pour de la colère). |
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Développement de l’autorégulation | ||
L'autocontrôle émotionnel se renforce |
Il commence à réprimer les signes extérieurs d'émotion (p. ex., il étouffe ses crises de fou rire ou essaie de ne pas pleurer). Il peut commencer à gérer des situations négatives de façon plus efficace en appliquant ses facultés de raisonnement. |
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La motivation devient plus intériorisée |
Il commence à faire des choses qui ne sont pas forcément agréables, mais qui sont importantes d'un point de vue personnel (p. ex., il devient important de faire ses devoirs non seulement pour éviter une punition, mais aussi parce qu'il est important d'obtenir de bonnes notes pour assurer sa réussite future). |
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Développement de l’empathie | ||
L'empathie à l'égard d'autrui commence à augmenter |
Il commence à ressentir de l'empathie pour les autres, car il comprend mieux leurs points de vue et se préoccupe de leurs sentiments (cependant, il n'en est probablement pas au point de ressentir une détresse personnelle à cause de la situation d'autres personnes). |
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Construction identitaire | ||
C'est le début de la construction identitaire |
Le jeune adolescent peut être conscient qu'il va avoir des choix à faire sur son identité et peut commencer à explorer ces choix. |
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L'identité liée à l'appartenance à un groupe social commence à émerger |
Il peut commencer à s'identifier à un ou plusieurs groupes sociaux auxquels il appartient (p. ex., une équipe sportive, un groupe culturel ou communautaire, une bande de rue). Il accorde plus d'importance au fait de « se fondre dans le moule » ou d'être accepté dans ses propres groupes sociaux. Il présente une hausse de l'estime de soi liée à l'appartenance à un groupe social (il est fier d'appartenir à un groupe social). |
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L'identité sexuelle et les rôles qui y sont associés deviennent plus importants |
L'identité sexuelle devient plus importante et les stéréotypes liés aux rôles de chaque sexe s'intensifient. Le jeune peut commencer à se conformer à des activités et comportements considérés appropriés à son sexe. |
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L'identité spirituelle peut commencer à émerger |
Il peut adopter les traditions spirituelles de sa communauté ou explorer d'autres options. Il commence à intégrer cet aspect dans le cadre de sa propre identité. |
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Les conceptions du soi deviennent plus abstraites |
Il est moins susceptible de se décrire en des termes concrets (je vis au Canada, j'ai un chien). Il se décrit de plus en plus en termes abstraits (je suis un chef de file, je suis ambitieux, je suis amical). |
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Les compétences d'auto-évaluation s'améliorent |
Il est capable d'utiliser plus précisément des résultats et des rétroactions pour juger son niveau de compétences (p. ex., s'accorder suffisamment de temps pour étudier afin d'obtenir une bonne note à un examen, ou bien manger, se reposer et s'entraîner pour remporter une course). |
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L'auto-efficacité décroît |
Le jeune peut douter de ses capacités à atteindre des objectifs (c'est particulièrement vrai chez les filles). |
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L'estime de soi décline et devient moins stable |
Il commence à montrer une baisse de confiance en soi et a des pensées plus négatives sur lui-même. Son estime de soi peut facilement être bouleversée par des événements apparemment mineurs. |
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Établissement de relations | ||
La prise de perspective émerge |
Il est capable de comprendre que les autres ont des points de vue différents. Il est capable d'imaginer des situations du point de vue d'une autre personne. Il est capable de prendre du recul sur une situation et d'imaginer le point de vue d'un observateur. |
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L'avis des pairs devient plus important |
Il commence à se comparer à ses pairs (capacités, attirance, intelligence, popularité). Il peut avoir plus conscience de lui-même, notamment en présence de ses pairs. Il peut devenir plus vulnérable à la pression des pairs. |
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Les relations avec les pairs deviennent plus importantes |
Le groupe de pairs s'étend et devient plus important. Il passe davantage de temps avec ses amis. Il communique fréquemment avec ses amis par téléphone, messages textes, courriels et clavardage en ligne. Les amitiés se centrent sur des activités communes et le partage de secrets. Il peut commencer à attendre de ses amis qu'ils soient loyaux et fiables. Il y a moins de concurrence et plus de partage dans ses relations amicales que pendant l'enfance. |
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C'est parfois le début des relations amoureuses |
L'intérêt pour les relations amoureuses commence à apparaître. C'est l'occasion d'une première reconnaissance de son orientation sexuelle, mais celle-ci demeure souvent privée. C'est le début de groupes d'amis des deux sexes et il s'engage dans des activités sociales en dehors de l'école où les deux sexes sont présents. Les lesbiennes, les homosexuels, les bisexuels, les transgenres, les bispirituels ou les « queers » (LGBTT Q) peuvent commencer à éprouver une attraction pour des personnes du même sexe et ressentir une appréhension ou une anxiété à cet égard (en raison du regard de la société). Il peut se rapprocher de pairs qui l'attirent en passant du temps avec eux au sein d'un groupe. |
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Les relations familiales commencent à évoluer |
Il commence à marquer son intérêt pour une certaine indépendance vis-à-vis de sa famille. Les conflits sur des sujets anodins peuvent devenir plus fréquents. |
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Le raisonnement moral repose sur l'approbation sociale |
Il prend des décisions morales qui reposent sur un désir de gagner l'approbation sociale afin que les autres pensent du bien de lui (je vais faire ce qui est bien et, de cette façon, les gens penseront que je suis quelqu'un de bien). |
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Activité physique | ||
La participation aux activités physiques change |
Le degré d'activité physique commence à diminuer, de même que le temps consacré aux sports et aux exercices. Le jeune adolescent devient conscient de ses points forts et de ses limites sur le plan physique. Il est capable de faire preuve de précision, de constance et de maîtrise dans ses activités. Il commence à vouloir acquérir des compétences dans des activités qui l'intéressent. |
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Les aptitudes physiques changent |
Il connaît une hausse de son endurance cardiovasculaire; il est naturellement plus capable d'assumer des niveaux d'activité élevés (p. ex., course à pied). Les niveaux naturels de force musculaire (p. ex., le poids pouvant être soulevé) et d'endurance (p. ex., le nombre d'extensions de bras pouvant être réalisé) commencent à atteindre un pic pour les filles âgées d'environ 12 ans. Les garçons vont connaître une hausse rapide de leur force musculaire et de leur endurance pendant la puberté. Sans entraînement, la souplesse commence à diminuer (p. ex., de moins en moins capable de s'asseoir avec les jambes étendues devant soi et d'atteindre ses orteils). |
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Croissance et développement physique | ||
La puberté est signe de nombreux changements physiques |
Des changements physiques ont lieu :
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Les changements hormonaux entraînent des modifications des cycles de veille et de sommeil |
On observe une tendance naturelle à rester éveillé et en forme la nuit et à avoir du mal à se lever le matin. Le jeune peut manquer de sommeil, ce qui peut contribuer à des sautes d'humeur et à une irritabilité. |
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Image corporelle et nutrition | ||
Une perception de l'image corporelle commence à apparaître |
Pour les filles, le début de la puberté entraîne une hausse de la masse grasse, ce qui peut avoir des répercussions sur leur image corporelle. Le jeune adolescent établit plus de comparaisons sociales en ce qui concerne la morphologie. Une insatisfaction à l'égard de sa morphologie peut commencer à se manifester (les perceptions négatives de l'image corporelle peuvent varier d'un jeune à l'autre, selon les origines culturelles et ethniques). |
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On observe un intérêt accru pour la nutrition et une alimentation saine |
Il peut commencer à s'intéresser à la gestion de son régime alimentaire (p. ex., en préparant ses propres repas). |
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